📰 Moins de pharmacies… mais une profession en pleine transformation
Le paysage officinal français est en pleine mutation. En l’espace de dix ans, entre 2013 et 2023, le nombre de pharmacies d’officine a diminué de 9,3 %. Ce chiffre, révélé par l’Ordre national des pharmaciens, traduit un recul net du maillage officinal, avec 22 419 officines recensées en 2013 contre seulement 20 335 en 2023.
À première vue, cette évolution pourrait inquiéter. Pourtant, derrière cette contraction numérique se cache une transformation en profondeur du métier de pharmacien et du modèle économique des officines.
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📉 Pourquoi y a-t-il de moins en moins d’officines en France ?
Plusieurs phénomènes se conjuguent pour expliquer cette baisse continue du nombre de pharmacies.
Tout d’abord, on observe une tendance forte au regroupement. Il est aujourd’hui courant que deux pharmacies voisines décident de fusionner pour créer une structure plus solide, plus visible, et capable de répondre aux nouvelles attentes des patients comme aux exigences économiques du secteur. Ces opérations, souvent motivées par une recherche d’efficacité et de rentabilité, réduisent mécaniquement le nombre total d’officines, sans pour autant appauvrir l’offre de soins.
À cela s’ajoute une problématique bien connue sur le terrain : le départ en retraite des titulaires. En zone rurale notamment, de nombreuses pharmacies ne trouvent pas de repreneur. L’installation en officine attire moins les jeunes diplômés, en particulier dans les territoires isolés où la charge de travail est importante et les perspectives économiques parfois limitées. Résultat : des pharmacies ferment faute de successeur.
Par ailleurs, la possibilité de transférer une officine vers une commune plus attractive ou plus densément peuplée a été facilitée ces dernières années. Certains pharmaciens préfèrent déplacer leur activité plutôt que de la transmettre dans une zone en perte de vitesse. Enfin, la pression réglementaire et économique ne cesse de croître : marges déclinantes sur les médicaments remboursés, charges de personnel, investissements en constante augmentation, sans parler de la complexité administrative du métier.
Autant de facteurs qui expliquent pourquoi, année après année, la France compte moins d’officines.
